CLAUDE GOT: COMBATTANT pour la VIE, DÉCIDEUR de sa MORT

À 87 ans, mon collègue Claude GOT a bénéficié le 12 août d'une aide médicale active à mourir en banlieue de Bruxelles. Une honte pour la France!

Anatomo-pathologiste, longtemps chef de service à l'hôpital de Garches où il participa à la création de l'accidentologie, il a préventivement prolongé des milliers de vies humaines en démontrant les dangers de la vitesse au volant, ses rapports avec les consommations d'alcool et de tabac. Ses recherches ont pesé sur l'établissement des réglementations concernant le port des ceintures de sécurité et les limitations de vitesse.

Son grand-père psychiatre avait déjà été aidé par un ami vétérinaire pour abréger une fin douloureuse. En 1992, il avait aidé sa mère de 88 ans à mourir par injection létale. Deux de ses trois filles, atteintes de sclérose en plaques, étaient décédées, l'une en 2013 par noyade, l'autre de sa maladie en 2019. Sa femme, son "abaj", avait été victime d'un AVC mortel en décembre dernier. N'acceptant pas cette séparation, se sentant lui-même atteint d'une possible maladie d'Alzheimer, il a alors organisé sa fin de vie, avec l'aide de sa troisième fille et d'un de ses petits-fils, mais il a dû se rendre avec eux il y a une semaine en Belgique pour obtenir l'euthanasie qu'il souhaitait. Injustice!