SUICIDE ASSISTÉ: AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS

AVANTAGES

Le patient provoque sa mort, soit par prise orale de produits létaux, soit par auto-injection d'un sédatif mortel. Ainsi mourût Ramon Sampedro, décédé en 1998 après 29 ans de tétraplégie, suite à un accident de plongée, comme conté dans l'exceptionnel "Mar Adentro" film de 2004 d'Amenabar. L'aide médicale active  lui étant refusée, c'est avec sa mâchoire qu'il avait poussé la seringue libératrice, préparée par un entourage d'une dizaine de proches afin de multiplier les responsabilités pour obtenir un acquittement ultérieur devant les tribunaux Son histoire a participé à l'avancée de la loi espagnole sur ce sujet. Elle autorise le suicide assisté maintenant, tout comme l'aide médicale active à mourir. Le suicidaire est responsable de son choix réfléchi, courageux, La mort est paisible (véritable "euthanatos"), organisée, accompagnée selon les souhaits du patient. Paisible aussi, bien qu'hypocrite, est la position du médecin passif croyant respecter la Bible et le serment d'Hippocrate avec leur fallacieux "Tu ne tueras pas". Des libertaires proposent même que les poisons soient fournis par des associations de patients sans contrôle médical! 

INCONVÉNIENTS

Le suicide assisté est impossible dans de nombreuses situations nécessitant pourtant une aide active à mourir, notamment de grands invalides, les inconscients, les décérébrés, les enfants, notamment en néonatalogie... et puis surtout une majorité de citoyens qui aiment la vie au point de ne pas vouloir se suicider, même s'ils aspirent à la mort. Honte au chirurgien puis député de ma génération qui s'opposait à toute loi sur la fin de vie en disant: "Qu'ils se débrouillent, ils n'ont qu'à avoir le courage de se suicider!". 

Si, comme on peut le craindre à l'écoute des débats actuels, la nouvelle loi française se limitait à la légalisation du suicide assisté sans légalisation de l'aide médicale active à mourir, la majorité des Français resterait insatisfaite.