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Euthanasieur. Faut-il créer un nouveau métier ?

FIN DE VIE AU BULLETIN DU CONSEIL DE L'ORDRE (5): AVIS DE JEAN LÉONETTI

FIN DE VIE AU BULLETIN DU CONSEIL DE L'ORDRE (5): AVIS DE JEAN LÉONETTI
FIN DE VIE AU BULLETIN DU CONSEIL DE L'ORDRE (5): AVIS DE JEAN LÉONETTI

Jean Léonetti, ancien cardiologue, est maire d'Antibes. Il a été le rapporteur de la loi relative aux droits des malades et à la fin de vie de 2005, puis coresponsable avec le socialiste Alain Claeys de celle de 2016. Il peut en être remercié. Ces lois étaient nécessaires pour réglementer les prises en charge médicale des fins de vie, anarchistes antérieurement. Leur vote à l'unanimité, "exploit" souligné dès le début de son interview par Jean Léonetti explique leurs insuffisances de lois établies "pour ne déplaire à personne" comme développé le 14/12 dans mon premier blog critiquant la partialité de l'article du numéro 82 du bulletin du Conseil national de l'ordre des médecins. Dans ses propos, Jean Léonetti, défendant ses enfants, démontre sa volonté de ne plus avancer: "Je pense que la légalisation de l'euthanasie et le suicide assisté seraient une transgression majeure pour notre société". Il suffira de "faire de la pédagogie sur les lois existantes". Politique lui aussi, il espère que la convention citoyenne permettra au moins de souligner les manques financiers des budgets attribués aux soins palliatifs. Ce constat est unanime. Il demande que la discussion porte sur la "vulnérabilité du grand âge, de la dépendance et des handicapés". Ces trois groupes de patients manifestent effectivement des demandes d'aide à la fin de vie bien différentes de celles des mourants à court ou moyen terme, seuls intéressés par la loi présente. Bonne idée, mais pourquoi en faire systématiquement des "vulnérables", potentielles victimes d'un entourage visant à l'eugénisme, les manipulant, les poussant à la mort! Euthanasie et eugénisme n'ont pas de point commun, à condition bien sûr que le choix individuel d'une aide à mourir soit clairement exprimé, contrôlé, accompagné. Il n'y a pas à être contre l'euthanasie: elle existe. Un médecin ou une infirmière administrant un produit létal ne commet pas un meurtre mais exerce, non sans en souffrir plus ou moins lui-même, un acte d'amour qu'il faut clairement légaliser... en améliorant les insuffisantes lois "Léonetti". Pas plus que l'être humain, une loi n'est éternelle! Admettons-le et progressons ensemble pour assurer "eu-thanatos", une mort paisible!

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