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Euthanasieur. Faut-il créer un nouveau métier ?

FIN de VIE au BULLETIN du CONSEIL de l'ORDRE (4): AVIS de Claire FOURCADE

FIN de VIE au BULLETIN du CONSEIL de l'ORDRE (4): AVIS de Claire FOURCADE
FIN de VIE au BULLETIN du CONSEIL de l'ORDRE (4): AVIS de Claire FOURCADE

La docteure Claire FOURCADE est présidente de la Société française d'accompagnement et de soins palliatifs (SFAP). C'est à ce titre qu'elle a été invitée à donner son avis dans le dernier numéro du bulletin du Conseil national de l'ordre des médecins. Porte-parole d'une Société farouchement opposée à l'aide active à mourir, elle reprend les arguments classiques à la défense de la vie tant dans sa qualité que dans sa durée en toutes conditions: "Le fait d'être accompagné et soulagé fait disparaître la quasi-totalité des demandes d'euthanasie". Je souligne ce "quasi" concernant plusieurs centaines de Français chaque année. Il est inacceptable de les laisser pour compte. Elle reconnait cependant qu'en France trop de gens meurent encore dans des conditions inacceptables mais attribue ce manque, d'une part à une insuffisante connaissance de la loi de 2016, d'autre part  à une insuffisance qualitative et quantitative des moyens accordés aux institutions palliatives. Habile politicienne, elle se prépare à la défense de ses idées devant les français tirés au sort pour réfléchir sur le devenir de la loi sur la fin de vie: "maintenant que la Convention citoyenne s'apprête à engager ses travaux, c'est à nous d'en faire un moment qui soit utile à notre démocratie et à la réflexion collective mais il faut que ce soit un débat intelligent et respectueux de tous, y compris les soignants". Elle aussi, suivant la récente décision du CCNE exprimée dans ce bulletin par Jean-François Delfraissy, accepte que "la question des gens qui veulent mourir ne doit pas être un tabou".

Il n'est pas impossible d'espérer qu'en France, suivant nombre de leurs collègues belges et hollandais, les soignants des équipes de soins palliatifs acceptent de répondre positivement aux demandes raisonnables et raisonnées d'aide "complète" à la fin de vie émises par des patients. Ces situations se présentent aussi dans des circonstances médicales totalement indépendantes d'un recours aux services de ces équipes. Cela n'est hélas jamais mentionné dans l'article du bulletin! Notre devoir de médecin est d'être  à l'écoute et au service de tous les patients, sans tenir compte de nos préjugés.

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