FIN DE VIE: APPEL AU PREMIER MINISTRE

La Présidente de l'Assemblée nationale a adressé hier à François Bayrou une lettre signée par 13 anciens ministres et plus de 180 députés. Elle demande d'inscrire au plus vite à l'ordre du jour du travail de l'Assemblée le texte qui avait été interrompu par sa dissolution. Elle insiste sur l'importance de ne pas dissocier les soins palliatifs de l'aide à mourir car, si cela correspond au souhait exprimé par le catholique Premier ministre, si cela satisferait les "palliativistes français", cette séparation ignore les voeux de 90% des citoyens, méprise les conclusions de la Convention citoyenne émises l'an dernier, méconnait les pratiques de la Belgique, des Pays-Bas et du Canada où l'aide médicale active à mourir s'intègre logiquement et possiblement à la pratique des soins palliatifs. 

Monsieur le Premier ministre, nous respectons votre opinion personnelle de croyant catholique, les soignants respecteront vos choix le jour venu de votre mort, les patients mourants vous demandent de respecter les leurs lorsque leurs douleurs ne sont plus controlées. Respectons enfin notre devise laïque: liberté, égalité, fraternité!

Et si jamais cette séparation des textes était maintenue, les partisans d'une "euthana-tos" (mort paisible), dont je suis, devront en profiter pour élargir ses indications tout en les controlant.