5 Décembre 2024
Une équipe journalistique de FR3 Champagne-Ardennes a publié ce jour le compte-rendu d'une enquête menée sur le terrain en Belgique pour apprécier le vécu au quotidien de l'application de la loi de 2002, loi qui a dépénalisé l'assistance médicale active à mourir. Le bien-vécu de cette pratique nous fait déplorer le retard que nous subissons en France. Écoutons nos voisins belges:
-Anne est la conjointe d'André qui a bénéficié d'une aide à mourir à domicile en mars dernier du fait du handicap majeur provoqué par son insuffisance cardiaque avancée. Elle se souvient: "Il me manque mais..." ... "Tout le monde est venu l'embrasser"... "Il était heureux parce qu'il allait être délivré"...
-le docteur Jean-Marie Guiot, médecin généraliste, formé aux soins terminaux depuis l'arrivée de la loi, affirme: "Mon rôle est d'écouter, puis de respecter la volonté du patient après qu'il m'ait convaincu que sa demande d'aide à mourir était justifiée"... "Il était arrivé à un moment de la vie où la dernière étape ne serait que souffrance"... "Je considère l'euthanasie comme un soin".
-la docteure Giuliana Zandova, médecin en soins palliatifs à l'hôpital de Namur, vit au quotidien les demandes des patients et de leurs familles. L'euthanasie dans toutes ses composantes (accompagnement, lutte contre la douleur, absence d'acharnement thérapeutique, éventuelle aide active à mourir) est pratiquée dans son service. Elle est très attentive au bien-fondé des souhaits des patients. Elle respecte attentivement les directives légales.
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