30 Novembre 2024
Les très prudes anglicans avaient rejeté il y a neuf ans un texte de loi autorisant l'aide à mourir. Pour l'Angleterre et le Pays de Galles (les Écossais ne débattront qu'en 2025), après cinq heures d'un débat digne, la Chambre des Communes a enfin adopté hier soir une proposition espérée par 75% des Britanniques. Malheureusement, comme l'est le projet français qui devrait être resoumis à nos Assemblées l'an prochain, ce texte, qui sera encore revu par les deux Chambres du Parlement, ne répondrait qu'à des demandes de suicide assisté émises par des adultes conscients, atteints d'une affection mortelle engageant le pronostic vital dans les six mois et réitérant un souhait préalablement validé par un jury composé de deux médecins et d'un juge.
Dans leur réflexion, les responsables britanniques soulignent leurs rigoureux contrôles à venir, évitant les dérives des euthanasies maintenant réalisées en Belgique, aux Pays-bas et au Canada. Je ne pense pas qu'ils aient raison. Ce texte ne respecte pas les souhaits de "mort paisible" exprimés par de nombreux citoyens, ils laissent agoniser dans la souffrance des patients n'ayant pas ou plus la force de se suicider.