EUTHANASIE EN PSYCHIATRIE

Cette photo déchire nos coeurs lorsque nous apprenons que cette hollandaise de 28 ans vient légalement d'obtenir un droit au suicide assisté. Elle est atteinte d'autisme et de dépression sévères. Son médecin traitant adhère à sa demande et sera présent à ses côtés en mai, après une phase de réflexion, pour lui fournir un sédatif qu'elle absorbera elle-même en présence de son conjoint. Son psychiatre affirme avoir tout essayer pour l'améliorer; il ne lui laisse plus aucune chance de guérison. Un psychiatre français en doute sur Linkedin, énumérant une dizaine d'options thérapeutiques possibles, de l'électroconvulsivothérapie aux substances psychédéliques! Je clame mon incompétence. Les aides médicales à mourir représentent maintenant environ 5% des causes de décès aux Pays-Bas. Elles sont avant tout appliquées à des cancéreux à un stade très avancé de leur maladie mais leurs indications sont larges. Contrairement au texte en cours de rédaction en France, très limitatif, la loi hollandaise s'applique au cas par cas, avec maintenant plus de vingt ans de recul et d'excellents résultats, tout comme en Belgique. Écouter le patient, contrôler sa décision, défendre la vie tant que faire se peut, mais aussi accepter la mort, l'apaiser lorsque la fin n'en finit plus.