13 Mai 2023
Pour obtenir un large accord sur le texte de loi à venir sur l'aide à la fin de vie, il nous faudra changer les mentalités qui se manifestent actuellement lors des débats sur ce sujet:
1) Arrêtons d'être "pour ou contre l'euthanasie"! Elle est factuelle depuis l'antiquité. Comme de nombreux médecins, j'ai tué des patients sans commettre de crime.
2) Cessons de limiter le sens de ce mot à un meurtre! Pour Bacon, médecin et philosophe, il est beaucoup plus large, à la recherche non d'une mort moins pénible, mais d'une fin de vie paisible.
3) Soulignons que son élément premier est l'accompagnement! Ce soin implique famille, amis et soignants aux fonctions variées, à l'hôpital ou à domicile, en nombre suffisant ce qui nécessitera un budget adapté.
4) Reconnaissons que le choix des traitements n'a pas à être limité par les soignants! Dans le respect des libertés individuelles, il n'appartient qu'à un seul être: le patient, conscient, informé, raisonnable.
5) Respectons, en cas d'impossibilité d'expression du patient, comme déjà obtenu à l'article 8 de la loi de 2016, le fait que les directives anticipées s'imposent aux soignants! En leur absence, encore trop fréquente, sachons écouter la personne de confiance puis décider des soins en nos âmes et conscience de façon collégiale!
6) Référons-nous toujours, dans le respect de l'autre, aux principes laïcs de notre république: Liberté, Égalité, Fraternité.