Euthanasieur. Faut-il créer un nouveau métier ?
22 Mars 2023
Trois millions de "pour" la légalisation de l'aide active à mourir, réunis par un pacte progressiste signé par les responsables de dix-huit organisations (associations avec à leur tête l'ADMD, fédérations dont celle des syndicats pharmaceutiques de France, mutuelles dont la MGEN...) diffusent largement depuis hier sur les réseaux leurs solides arguments présentés en ce pacte pour faire progresser la loi sur la fin de vie. Par cette action, ils me semblent vouloir se mettre en lourd contrepoids au message contraire diffusé récemment par des associations de soignants en soins palliatifs disant représenter trois cent mille opposants à tout changement de la loi actuelle.
Ils ont tous raison car tout citoyen a le droit de défendre ses opinions collectives, de déclarer ses volontés individuelles. Ils ont tous tort car ils mènent le même combat avec les mêmes arguments ressassés depuis des années sans savoir écouter l'autre. Peu m'importent les chiffres, même si en démocrate laïque, je rejoins l'opinion de la majorité des Français. Mais même si les partisans de la légalisation de l'aide médicale à mourir étaient minoritaires, pourquoi ne pas leur donner la possibilité légale de mourir comme ils le souhaitent. Un soignant a le droit de refuser de pratiquer un acte auquel il s'oppose mais il doit savoir écouter l'autre, respecter sa liberté individuelle. L'euthanasie n'est pas un crime mais un acte d'amour.