Euthanasieur. Faut-il créer un nouveau métier ?
1 Février 2023
Ce "Livre blanc" est gratuit et accessible sur Youtube. Il est l'oeuvre commune de vingt contributeurs parrainés par Jonathan Denis, l'actuel président de l'Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité (ADMD). Parmi ces journalistes, ces médecins, ces politiciens, ces chefs d'entreprise, ces philosophes, ces laïques et ces théologiens, je relève quelques noms qui me parlent: François de Closets à côté de qui j'avais dîné il y a vingt ans et qui défendait déjà "La dernière liberté" dans le livre qu'il venait de publier; Véronique Fournier, ancienne présidente du Centre national des soins palliatifs, ma collègue de Cochin, très proche de Didier Sicard évoqué dans mon blog d'avant-hier, et qui comme lui a beaucoup évolué sur sa vision de l'éthique au fil des années, reconnaissant maintenant tous deux la nécessité d'une euthanasie contrôlée; Jean-Louis Touraine, médecin, ancien député, responsable en 2019 de la Commission de révision de la loi de bioéthique, avec lequel j'avais alors dialogué plus d'une heure dans son bureau de l'Assemblée à propos de mon livre "L'euthanasieur" dont il avait reçu en 2013 un exemplaire, comme tous les parlementaires de l'époque (ainsi que cela sera aussi pour ce livre blanc); Olivier Falorni, actuel député, président à l'Assemblée du groupe de réflexion sur une nouvelle loi d'aide à la fin de vie; André Comte-Sponville, philosophe, dont je louais dans un blog de la semaine dernière la justesse des propos tenus devant les membres de la Convention citoyenne sur la fin de vie; Patrick Kessel, ancien Grand Maître du Grand Orient de France dont la devise est "Liberté, Égalité, Fraternité", devise non respectée par les lois de 2015 et de 2016; Cédric Villani, mathématicien et ancien député...
Ce livre participe à l'expression majoritaire du peuple français. Même si elle était minoritaire, pourquoi s'opposer à la liberté individuelle que devrait avoir chaque être de vivre sa mort paisiblement lorsque cela est possible, pourquoi ne pas légaliser le droit aux médecins qui l'acceptent de donner la mort au patient qui le souhaite afin de soigner son insupportable agonie? Je transformerais volontiers le sigle ADMD en ADML pour défendre le droit à mourir en toute "Liberté".