FIN DE VIE: NON à Emmanuel HIRSCH

Le débat est relancé ! Suite à la décision d'Emmanuel Macron, évoquée dans mon article précédent, de lancer en octobre une convention citoyenne sur l'aide à la fin de vie, suite à la réaction prudemment positive du CCNE (Comité Consultatif National d'Éthique) d'hier, envisageant la possibilité d'un accès légal à une assistance au suicide, voire à un acte médical létal pour les personnes n'étant pas physiquement aptes à se suicider, Emmanuel Hirsch, professeur émérite d'éthique médicale, a réagi par un article paru ce matin dans la tribune du Monde, article intitulé "Légiférer sur l'euthanasie n'est pas une urgence politique".

On ne peut faire plus rétrograde! Cette atteinte à nos libertés individuelles dans le choix du déroulement de nos fins de vie n'est plus tolérable! Soulignons les outrances des écrits de cette tribune, démesures qui risquent de se répéter lors du débat citoyen à venir, telles des rengaines ressassées sans réflexion par les opposants à l'euthanasie:

   - "Ce n'est pas une urgence politique": NON! C'est une urgence sociétale, réclamée par une grande majorité des Français.

   - "Circonstances exceptionnelles"; NON! Des milliers de Belges et de Hollandais en bénéficient depuis la dépénalisation de l'aide à mourir il y a vingt ans.

   - "Difficultés de se prémunir de toute dérive": NON! Il sera plus facile de contrôler des actes légalisés que d'ignorer hypocritement les pratiques effectuées depuis des décennies à l'hôpital ou à domicile.

  - "La justification médicale dissimule le meurtre": NON! Il ne s'agit pas d'un meurtre mais d'une aide médicale à mourir, possiblement nécessaire dans le cadre d'une euthanasie démystifiée, dans la recherche d'une mort paisible, eu-thanatos, associant accompagnement, soins palliatifs, refus de tout acharnement thérapeutique, éventuelle aide à mourir.

  - "Interdit de tuer": NON! Éternelle confusion sur le sens du sixième commandement de l'Ancien Testament!

  - "Le suicide médicalement assisté serait-il préférable à l'euthanasie?": NON... car si cette question témoigne d'une diplomatique réflexion de l'auteur à l'avis du CCNE, elle est limitative, une loi complète devant comporter l'accès à ces deux modalités d'aide active à mourir. Nous devons faire "mieux qu'en Belgique".

L'euthanasie, je ne suis ni pour, ni contre, elle existe! Écoutons nos patients!