Fin de vie: trop de propositions, pas d'action!

La proposition de la sénatrice socialiste Marie-Pierre de la Gontrie a été vidée de sa substance, et donc retirée des discussions jeudi dernier, suite au vote supprimant (par 161 voies pour et 142 voies contre) son article premier, son fondement puisque légalisant le suicide assisté et l'aide médicalisée active à mourir.

Le projet de Jean-Louis Touraine, médecin et député lyonnais de LRM, déposé à l'Assemblée nationale le 26 janvier dernier, soutenu par un grand nombre des membres de son parti, n'a toujours pas trouvé place à discussion. C'est le texte déposé par le socialiste Olivier Falorni qui sera proposé au Parlement en avril. Dans "Le journal du Dimanche" d'aujourd'hui, Yaël Braun-Pivet, députée LRM des Yvelines et présidente de la commission des lois à l'Assemblée nationale, revendique le "droit de choisir sa fin de vie" et assure qu'elle votera pour ce texte en avril...

Hélas, vu son vote récent, le Sénat risque de s'y opposer encore en deuxième lecture, conforté par l'avis défavorable donné sur ce texte par l'actuel ministre de la Santé, Olivier Véran. Une fois de plus, celui-ci considère que la loi Léonetti, revue en 2016, est suffisante si bien appliquée. Il croit compenser notre déception par l'annonce conjointe du lancement en avril d'un "cinquième plan national de développement des soins palliatifs et d'accompagnement de la fin de vie". "Pallier" et "accompagner" sont deux verbes importants parmi les 81 verbes de mon "... Et à la fin sera le verbe" mais ils sont insuffisants pour nombre de mourants.

Mesdames et messieurs les parlementaires, entendez-les voix de 90% des Français, entendez les cris d'agonisants qui n'ont pas la force ou les moyens d'aller mourir en Belgique ou en Suisse, réunissez vos propositions et passez à l'action!