Foi et liberté: à la vie, à la mort.

L'excès de foi abrutit l'être humain. Sûr de croire en son dieu, il n'écoute plus l'autre, ne le respecte plus. Il n'accepte pas l'attitude la plus adaptée qui soit face à l'existence divine: le doute. La totalité des dieux adorés en notre époque relève d'une abstraction spirituelle. Contrairement à ce qu'affirment les livres sacrés, ces dieux n'ont pas créé l'homme; l'homme les a créés. Il est peut-être un Dieu surpuissant, éternel, ne s'intéressant guère aux fourmis que nous sommes. Je sais que je ne sais pas. Aucun argument rationnel ne démontre son existence. Alors, il nous faut vivre! Les événements récents et passés me confortent dans mon souhait d' "Essayer de transmettre", titre de ma série d'essais qui après avoir traité de la mort dans "...Et à la fin sera le Verbe", a traité de la vie dans les "Verbes de vie", avant que je n'aborde les questions de la foi. Ce n'est pas sans raison que la première de couverture des "Verbes de vie" est parée de la statue de la Liberté: pas de vie méritant d'être vécue sans le respect de l'autre dans sa liberté d'expression. La laïcité tolérante en est un fondement. J'admire les enseignants propageant ces idées.